VISA POUR L’IMAGE 30E EDITION DU FESTIVAL INTERNATIONAL DE PHOTOJOURNALISME
A PERPIGNAN
DU 1er au 16 SEPTEMBRE 2018
Une reconnaissance amplement mérité pour ces photojournalistes engagés, qui poursuivent leur mission d’éveilleurs de conscience, une manifestation où se retrouve toute l’actualité médiatique internationale de l’année, la plupart du temps dramatique, mais aussi quelquefois simplement spectaculaire, ou , plus rarement encore, pleine d’humour. Un formidable levier culturel pour la ville de Perpignan, son département et sa région qui peut offrir grâce à tous les mécènes de cette manifestation la gratuité à son public.
La première semaine de ce festival est terminée avec les projections au Campos Santos qui se sont terminées samedi 8 septembre avec la remise du Visa d’Or à VERONIQUE DE VIGUERIE, originaire de Carcassonne, pour son reportage sur le Yémen : « La guerre qu’on nous cache » pour Time et Paris-Match, mais il vous reste encore ce week-end du Patrimoine pour profiter des expositions, de 10h à 20H, et si vous habitez Paris vous pourrez revoir à la Villette, à la Grande Halle espace Charlie Parker, le 15 septembre à 20H et le 16 septembre à 16H (M° Porte de Pantin) la soirée des projections du 8 septembre. Les autres nommés pour le Visa d’or pour leur formidables reportages étaient : Khalil Hamra pour son enquête photographique sur : « Pourquoi Gaza » pour Associated Press ; Emanuele Satolli pour « Gaza Border Killings » pour Time et Daniele Volpe pour :Guatemala, volcan de feu »
Les projections de la soirée du Visa d’Or après les images du jour et la Chrono juillet/août 2018, nous ont fait parcourir Le Yémen en pleine crise humanitaire avec Lorenzo Tugnoli/Washington Post/Contrasto, une rétrospective des images sur Gaza datant de mars à juillet 2018, celles de Brendan Smialowski de l’AFP, sur le président Donald Trump, souvent très drôles, une rétrospective Syrie/Irak, toutes agences confondues : Ivor Prickett pour le New Prickett pour le New York Time, Hien Lam Duc pour l’agence Vu, Fred pour le Monde. Puis vint le moment des hommages, celui autant photographique que musical sur cette très grande dame qui nous a quitté cette année : Aretha Franklin, ainsi qu’à l’immense photographe Abbas, de l’agence Magnum, qui s’est éteint à 74 ans le 25 avril, et les photographies d’archives de Paul Fusco, sur le « Train funéraire de Robert Kennedy, pour Magnum Photos célébrées aussi dans une exposition aux Rencontres d’Arles cet été, un reportage qui avait été projeté en 2008 à VISA. Enfin le montage d’images des deux journalistes suisses Claude Baechtold et Paolo Woods, sur un texte de Serge Michel (livre paru aux éditions Riverboom) sur le thème de la Suisse et le monde : « Switzerland Vs The World », a provoqué l’hilarité de l’ensemble des spectateurs du Campos Santo.
Le Lauréat du Prix Photo de la Fondation Yves Rocher 2018 est MARCO ZORZANELLO pour son projet de reportage sur le tourisme à l’ère du changement climatique.
La Fondation Carmignac, qui a ouvert au mois de juin son musée sur l’île de Porquerolles, s’est associé pour la 4e année à VISA, pour donner son prix du photojournalisme à YURI KOZYREV et KADIR VAN LOHUIZEN pour leur reportage sur « Arctique, nouvelle frontière ».
D’autres prix (Prix Ani, Prix Boulat, Prix Camille Lepage, Prix de la ville de Perpignan, les Visas d’or de la presse quotidienne, de la Région Occitanie, ont été remis tout le long de la semaine inaugurale)
Avec 27 expositions plus celles des sélectionnées par Canon, dans le Palais des Congrès, pour les
reportages des Femmes Photojournalistes 2018, dont le prix a été remis à LAURA MORTON pour son
projet de reportage sur les inégalités de revenus dans la région de la baie de San-Francisco dans
l’ombre de la Silicon Valley, il y a de quoi avoir un vaste regard sur tous les problèmes qui touchent
notre monde actuel. Depuis les aspects souvent effrayants de l’élevage intensif des animaux dans le
monde aux plus innovantes méthodes de culture des légumes, dans le très dense reportage de
George Steinmetz pour Cosmos : »Big Food », en passant par le problème énorme du manque de
sanitaires correct pour 950 millions de personnes dans le monde, évoqué par dans le National
Geographic Magazine par Andréa Bruce/Noor Images dans : »Un petit coin :défécation en plein air et
assainissement », jusqu’au boom des naissances en Colombie avec la paix des FARC, après 50 ans de
guérilla qui empêchait les femmes de mettre au monde et d’élever leurs enfants, avec le reportage
de CATALINA MARTIN-CHICO /Cosmos, lauréate du prix Canon 2017 de la femme photojournaliste,
dont les travaux étaient exposés au Palais des Congrès : « Colombie : (Re) Naître », pour ces
nouvelles mères, anciennes guérilleras c’est une chance de réinsertion dans la vie paisible.
Au programme de cette 30e édition : Le conflit en Syrie , en Irak et au Yémen ; les réfugiés et
immigration dans le monde ; la rétrospective de Paolo Pellegrin ; Les images fortes des 30 ans de
souvenirs de VISA ; le réchauffement climatique, la surpêche industrielle, la disparition des massifs
coralliens, ; les violences au Mexique ; des sujets sur d très nombreux pays du monde ; un hommage
à tous les grands photographes qui nous ont quitté cette année ; le regard humaniste sur le monde
d’un photographe du National Géographic, Steve Raymer ; avec Ann Kenneally un reportage sur les
habitants de la ville de Troy, ancienne ville industrielle en plein déclin industriel dévastateur ; et le
documentaire d’investigation sur 10 ans de John Moore sur l’immigration clandestine latinoaméricaine
vers les USA, vue des deux côtés de la frontière.
Le théâtre de l’Archipel, lieu des reportages en rapport avec le monde du spectacle, présentait cette
année le travail de Stephan Vanfleteren pour le monde : « Le monde des stars », des photos
portraits superbes en noir et blanc, où les traits des acteurs sont très accusés, bien loin des paillettes
du Tapis rouge de Cannes, au point que l’on a parfois du mal à les reconnaitre (Juliette Binoche
surtout).
Profitez donc de ce Week-end exceptionnel du Patrimoine Européen, dont le thème : L’art du partage
, est taillé sur mesure pour toutes les expositions de VISA, pour en prendre plein la vue et la
conscience.
BONNE VISITE A PERPIGNAN

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